ANTOINE PILETTE : Je suis entouré de papier ! C’est un matériau très important en tant que
graphiste. Dans le métier, il est essentiel de respecter certaines normes et règles techniques pour
concevoir. Malgré cela, ce qui va faire qu’un papier va prendre toute son essence c’est aussi de
déroger à la règle. Par exemple, en détournant l’usage du papier bible. Souvent destiné aux
applications sans grande valeur ajoutée comme une notice pharmaceutique, le papier bible peut être
utilisé pour mettre en valeur un produit cosmétique et ainsi gagner en valeur ajoutée.
Quelles sont vos préférences en matière de papier ?
ANTOINE PILETTE : Je privilégie le papier durable et recyclé. D’ailleurs, je ne fais jamais de pelliculage
pour des raisons environnementales. J’utilise beaucoup la gamme Fedrigoni qui offre un toucher et
des couleurs qui sont intéressants à travailler. Il existe de nombreuses possibilités de gaufrage et de
marquage à chaud. Mon papier préféré est le Sirio Black de Fedrigoni. Selon moi, c’est le meilleur
papier noir sur le marché, il n’y a pas d’équivalent. Colorplan offre aussi un large panel de couleurs :
50 nuances ! Ce qui est intéressant c’est qu’on peut influencer la perception du papier seulement en
variant de couleur tout en gardant la même texture. La gamme Curious Matter est aussi intéressante
pour des cartes de visite ou des couvertures de brochure. Le papier Curious Skin a une finition
semblable à un papier de verre. Un peu rugueux, sa texture est fine. Et le Goya White est pratique. Pas
tout à fait blanc, sa couleur douce permet notamment d’imprimer de grands aplats de couleur Pantone tout en conservant la vivacité du Pantone plutôt que d’utiliser un papier teinté dans la masse.
En quoi le papier reste-t-il important dans un monde où prime le numérique?
ANTOINE PILETTE : Les supports numériques sont comme les grands panneaux publicitaires sur les
routes : l’attention est furtive et volatile. Sur un site web, on consacre moins de temps à lire les
détails. Tandis qu’avec un support papier comme une brochure, on prend le temps de voyager. Un
fascicule permet de faire vivre une exposition, de raconter une histoire et non juste de donner des
informations. Le papier permet de retrouver le toucher d’un support, l’odeur de l’encre fraîche, le
bruissement d’une page. Autant de détails qui ont l’air banals, mais qui ne le sont pas tant que ça en
fin de compte.
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